J'ai écrit Le piano perdu pour rendre hommage au professeur de musique de ma jeunesse, un artiste roumain qui avait été l'accompagnateur de Georges Enesco.
Il ne s'agissait pas pour moi de faire une biographie, mais de reconstituer sa vie à partir des souvenirs que j'avais, et de tout ce qu'il m'avait raconté au fil des années.
J'ai évidemment, aussi, beaucoup inventé. Mais donné, autant que possible, une vérité à ce qui n'était pas purement réel…
Pourquoi ce titre, « Le piano perdu » ?
Parce que cet homme me parlait toujours de son beau piano, laissé en Roumanie, derrière le « rideau de fer »… Longtemps, dans mon enfance, je n'ai pas su ce que cela voulait dire.
Aujourd'hui, tant d'années plus tard, j'ai voulu, puisqu'il m'avait ouvert le royaume de la musique, lui rendre symboliquement son « piano perdu ».